
7 Le secret du singe
Savez-vous ce que le singe a de plus précieux ? Le secret qu'il ne dévoile à personne ? Cette partie de son cœur qu'il n'ouvre à personne ? Le savez-vous ? Eh bien c'est que le singe sait grimper à tous les arbres. Ce qui lui permet d'être un si bon grimpeur, voilà le secret qu'il n'a jusque-là révélé à personne. Il le garde bien, très bien. Il existe même un proverbe qui dit que si le singe est ton ami, ta canne ne restera jamais accrochée dans un arbre, parce que le singe va te l'enlever. Aucun animal à quatre pattes ne peut se vanter de savoir si bien grimper. Tous les bons fruits mûrs sont à la portée de Monsieur le singe. Les beaux feuillages touffus sont ses lieux de repos. Le chien ne peut pas l'atteindre quand il est là-haut dans son arbre. Il se rit de tout, le singe. Ah, que ne donneriez-vous pas, j'en suis sûr, pour connaître le secret du singe !
Or chaque jour, sous le chaud soleil de la saison sèche, le cabri avait l’habitude de se promener dans les broussailles. Il avait toujours faim, cela va sans dire. Les arbustes étaient desséchés. Dans la savane les herbes avaient complètement disparu. Chaque jour le cabri devait lutter dur pour trouver de quoi survivre. Et c'était chaque jour plus difficile. Le cabri se demandait ce qu'il deviendrait avant que les premières pluies ne tombent. Cependant, en dépit de toute cette sécheresse, là-bas vers la rivière, il y avait de gros arbres aux grands feuillages verts. Ah ! Les feuilles tendres et fraîches, pensait le cabri. Si seulement je savais grimper jusque là-haut, je me régalerais et je serais bien plus gros. Chaque fois que dans sa promenade le cabri arrivait à l'endroit d’où il pouvait voir ces grands feuillages verts se balancer gracieusement, il avalait sa salive et regrettait d'être un cabri. Puis il retournait chez lui triste et déçu comme s'il avait passé un examen et avait échoué. Mais voilà qu’un jour, alors qu'il admirait les feuilles tendres, il vit là-bas tout au-dessus de l’arbre, presque au sommet, quelqu'un qui bougeait parmi les feuilles, sautant d'un rameau à l'autre, avec la plus grande aisance du monde. Il arrivait même au mystérieux personnage de se laisser balancer, les pieds suspendus à une branche.
- Mais dis donc ! dit le cabri, ce n'est tout de même pas possible ! Qui peut si bien grimper ?
Il regarda bien et découvrit le singe.
- Bonjour ami, dit le cabri, qui es-tu ?
- Bonjour mon cher ! Je suis Singe !
- Veux-tu descendre afin que nous nous rencontrions vraiment ? Je veux être ton ami. Je suis Cabri. Je viens du village d'à côté.
Le singe descendit aussi facilement qu'il était monté. Il salua le cabri qui ne le quittait pas des yeux, tellement il était étonné de voir quelqu'un si bien monter dans un arbre. Si seulement, pensait le cabri, je savais monter dans les arbres comme lui ! Il doit certainement avoir un secret. Un secret que personne d'autre ne connaît. Le secret pour grimper si haut et si vite dans les arbres.
Le cabri retourna chez lui. Il se proposa de demander au singe le lendemain de lui montrer le secret. Et la nuit lui parut très longue ! Le cabri pensait et repensait. Ha ! il saurait bientôt lui aussi grimper aux arbres. Adieu misérable nourriture, racines amères et desséchées, écorces d'arbre et autres ! Il grimperait là-haut, là où les feuilles sont vertes et succulentes pour se régaler. C'est rempli de telles pensées que le cabri se réveilla en sursaut. Il se lava rapidement le museau et prit le chemin de la maison du singe.
- Bonjour singe, dit-il, quand il le vit. As-tu dormi en paix ?
- Oui, répondit l'autre, dans la paix. Et toi ?
- Moi, ça va bien. Je suis venu te voir pour une chose très importante. Je voudrais que tu m'ouvres ton cœur, que tu me montres le grand secret que tu as et qui te permet de grimper aux arbres ! Je sais que cela ne te sera pas facile, mais tu me rendras un grand service si tu acceptes.
Le singe baissa sa tête et arrêta de manger la noix qu'il avait en main. Il resta immobile et pensif un moment. Cela prend du temps à un singe de prendre une décision. Le cabri attendait une réponse, une bonne réponse. Il donnerait n'importe quoi pour cela.
La réponse du singe arriva ; il dit :
- Mon cher cabri, j'aimerais bien te rendre ce service, mais comme tu l'as toi-même fait remarquer, cela ne sera pas facile pour moi. Savoir grimper c'est mon grand secret, c'est mon bien le plus précieux, c'est mon cœur en quelque sorte. Je le garde dans le plus grand secret, plus que tout autre chose. Ce secret me défend contre mes ennemis. J 'échappe au danger le plus grave grâce à cela. Alors le dévoiler à quelqu'un peut être fatal pour moi si celui à qui je le révèle n’est pas la bonne personne. Alors, sincèrement, dis-moi, puis-je te faire vraiment confiance ? Puis-je te révéler ce secret, t'ouvrir mon cœur ?
Le cabri répondit par l’affirmative.
Alors le singe lui proposa de revenir le lendemain. D’ici là, il préparerait tout ce qu'il faut pour permettre au cabri d'être comme lui, agile pour grimper aux arbres. Le cabri s'en alla et revint le lendemain. Il se présenta devant le singe. Le singe entra dans la maison et en sortit avec une petite boîte remplie d'une poudre jaune. Il dit au cabri : voici ce qui me permet d'être ce que je suis. C'est cette poudre. Il suffit de manger le contenu de cette boîte pour avoir le pouvoir de grimper. Comme promis, je te le donne, et avec tout mon cœur. Prends cabri et mange ! Il déversa dans la main du cabri le contenu de la boîte. Mais au moment où le cabri allait porter la main à sa bouche pour manger la poudre mystérieuse et savoir grimper, le singe se souvint d’une chose très importante qu'il avait oubliée de lui demander. Cette dernière information pouvait signifier la vie ou la mort du singe. Alors le singe cria :
- Cabri, dis-moi d'abord qui est ton meilleur ami, avec qui marches-tu le plus souvent ? Qui est ton confident ?
- Le chien ! répondit le cabri étonné.
Alors le singe changea de couleur ! Ses poils se dressèrent sur son corps ! Aussitôt il tapa la main du cabri et renversa la poudre par terre. Il la piétina et la mélangea avec la poussière. Puis il hurla en colère :
- Quoi ! C'est le chien, mon ennemi numéro un, qui est ton compagnon et ton ami ? Et moi qui allais vendre ma tête pour te rendre service ! Tu me suivrais partout dans les arbres si tu mangeais cette poudre. Et le chien ne tarderait pas à me déchirer, moi et ma pauvre famille ! Et d'ailleurs qui sait si à l'instant où je parle il n’est pas en train de te chercher ?
Le singe fila rapidement, grimpa et alla se percher au sommet d'un gros arbre pour sécher sa sueur !
Le cabri était au comble du trouble. Néanmoins il lécha sa main et avala ce qui, de la fameuse poudre, était resté collé à sa main. Et c'est ce peu qui, d'après celui qui m’a raconté cette fable, lui permet de grimper sur les murs aujourd'hui !
J'ai félicité le singe parce qu’il n’a pas accepté d'ouvrir son cœur et de livrer son secret à celui qui allait un jour, malgré lui, le trahir et le faire mourir.
Sais-tu que nous les hommes nous avons aussi un secret, quelque chose de très précieux ? Oui c'est notre cœur. La Bible dit : « Garde ton cœur plus que tout autre chose, car ta vie en dépend » (Proverbes 4.23). Nous pouvons livrer notre cœur au mal, aux mauvais désirs, c'est-à-dire à Satan, alors il en sera le maître. Il va s’installer chez nous et diriger notre vie. Sais-tu ce qui arrivera quand Satan établira sa demeure dans notre cœur et le dirigera ? Nous n'aurons jamais la joie. Mais il y a quelqu’un d’autre qui veut notre cœur. C'est Jésus notre Sauveur. Lui, il nous aime. S'il entre dans notre cœur et qu'il y demeure nous aurons la joie d'être un enfant de Dieu. A Jésus, tu peux dire tous tes secrets, lui ouvrir ton cœur. Pourquoi ne le ferais-tu pas aujourd'hui ?
Toc, toc, toc ! Quelqu'un frappe à ma porte,
Toc, toc, toc ! Quelqu'un voudrait entrer :
C'est le mal qui cherche une place.
Non, non, non ! mon cœur lui est fermé !
Toc, toc, toc ! Quelqu'un 'frappe à ma porte,
Toc, toc, toc ! Quelqu'un voudrait entrer :
C'est Jésus qui veut toute la place.
Oui, oui, oui ! Seigneur tu peux entrer !
Jésus a frappé à ma porte. J 'ai ouvert, je sais qu’il est entré dans mon cœur. Est-il aussi entré chez toi ?