4 Le cafard, le moustique et le crapaud.
Connaissez-vous l'histoire de la partie de pêche aux crabes manquée ? Eh bien, la voici !
Il y avait une fois trois amis qui étaient tellement liés qu'ils ne se séparaient jamais. Le plus jeune était Yalle-le-Cafard, puis venait Runga-le-moustique et enfin, le Pondre-le-Crapaud, l'aîné.
Nos trois amis décidèrent donc, à l’unanimité, de faire une partie de pêche, de pêche aux crabes. La saison des pluies touchait à sa fin ; donc, des crabes, il devait y en avoir. Pondre prit l'initiative :
- Amis, prenez vos filets ; la rivière doit être riche en crabes.
- Oh oui ! fit Runga en levant le bras, je parie que nous en aurons de bien beaux.
- Allons donc ! Je suis optimiste, ajouta Yalle.
Les voilà donc en route.
La rivière traversait un champ de riz et grossissait en entrant dans la forêt. Sous un palmier l'eau était calme, donc poissonneuse, ou plutôt crabeuse !
Si Pondre arrivait là, sous le palmier, avant Runga, leur amitié en serait amoindrie. Si Yalle arrivait avant Runga, leur amitié en serait amoindrie. Eh oui ! Il fallait qu'ils arrivent ensemble, tous les trois, sous le palmier, la main dans la main, pour la pêche. Ainsi fut fait.
Pondre le crapaud dit :
- Dis donc, Yalle, c'est bien vrai 'que nous voulons pêcher ; mais je crois que nous devrions d'abord savoir si l'eau est profonde, ensuite si manifestement il s'y trouve des crabes. S'il n’y a que des poissons, nous irons ailleurs. Et si l'eau est trop profonde, nous irons plus haut...
Avant que Pondre ait terminé, plouf, Yalle-le-Cafard avait plongé, mettant méticuleusement en pratique les dernières notions de natation qui lui restaient depuis la mort de son oncle, grand nageur.
Lorsque Yalle réapparut, il dit, tout essoufflé :
- Ouf !` les amis ! Je parie que l'eau est trop profonde. La preuve ? Lorsque j'ai les pieds à terre, elle m'arrive jusqu'aux ailes.
Pondre reprit :
- Bon ! Reste à savoir s'il s'y trouve des crabes; Je crois que ça commence mal ! Runga, veux-tu aller voir si...
« Plouf ! » Runga plongea la tête en haut d'abord, puis le cou tendu, les deux jambes jointes et enfin le dos un peu voûté. Mais Runga-le-Moustique ne tarda pas à réapparaître :
- Peste ! A peine ai-je touché le fond que, de toute part de gros poissons me cognaient la cuisse de leur queue. '
- Quoi ! fit Pondre. Gros poissons ? Gros comme quoi, Runga ?
- Oui, de gros poissons. Gros comme mes jambes à moi !
Runga n'avait pas fait attention aux crabes, pourtant il y en avait. Quant à Yalle, il craignait pour ses ailes ; l’eau était fort peu profonde. Et Pondre crut à tout. Il sourit et se félicita de sa prudence. Les trois amis s'en retournèrent comme ils étaient venus.
Pondre n'avait rien considéré lui-même !
Les hommes ne sont-ils pas souvent comme Pondre-le-Crapaud ?
Ils cherchent le bonheur, une vie pleine et heureuse. Mais au lieu d'aller voir eux-mêmes là où est la source du seul vrai bonheur, ils préfèrent écouter les autres ou se laissent détourner par le mauvais exemple de ceux qui les entourent.
Ainsi, certains rejettent Dieu parce qu'ils ont entendu des savants, des philosophes prétendre que Dieu n'existait pas. D’autres ne veulent rien savoir de Jésus-Christ parce que la vie de certains mauvais chrétiens, qui ne ressemblent en rien à celle de leur Maître, les a découragés.
Et toi, où en es-tu ? Ne fais pas comme Pondre-le-Crapaud. Considère toi-même ta vie, sincèrement, devant Dieu, sans te laisser influencer par les autres. Si tu examines ta vie, tu verras qu'après tout, tu as besoin de Dieu. Alors, cherche-le, là où il se trouve. Dieu lui-même dit dans sa Parole, la Bible :
« Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur ›› (Jérémie 29.13).