
Vivre avec le SIDA
Au lieu d’avoir une « mentalité de mort », les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ont besoin de mettre l’accent sur la vie qui est encore devant-eux. Il est possible pour les individus vivant avec le VIH de vivre des vies normales plusieurs années après leur infection. Une attitude positive, un engagement ferme, un accent sur la santé physique et la prise en charge des personnes sont des éléments clés pour vivre avec le SIDA
Les personnes vivant avec le VIH qui ont une attitude positive souvent :
- acceptent la réalité du diagnostic et se sentent responsables pour maintenir une bourre santé personnellement
- sont pleins d'espoir et sont engagés à vivre une vie digne et ils font ce qui est nécessaire pour cela
- s'entrainent régulièrement et mangent de la nourriture riche
- se reposent lorsqu'ils sont fatigués
- aident à la prise en charge des autres malades
- se rencontrent régulièrement pour la prière avec d'autre PVVIH/SIDA
- parlent ouvertement de leurs maladies et préoccupations avec d'autres. Ces caractéristiques ne garantissent pas une vie plus longue pour quelqu'un qui vit avec le SIDA mais elles améliorent certainement la qualité de la vie.
Prise en charge à domicile pour les personnes vivant avec le SIDA
Quand une personne vivant avec le SIDA tombe très malade, celle-ci aura besoin d'autres personnes pour l'aider à prendre soin de lui/elle. Tant de personnes sont malades du VIH que les hôpitaux n'arrivent plus à les contenir et le personnel médical est débordé. Le domicile est une meilleure option. Les familles et les amis peuvent apporter un niveau de réconfort et de soin que l'hôpital ne peut offrir. Certaines personnes ont peur de s'occuper des malades du SIDA. Elles craignent de faire quelque chose qui déplaît à la personne malade. Elles craignent de ne pas pouvoir offrir le soin nécessaire. '
Elles ont peur d'être en retour infectées par le VIH. Ne crains pas. Tu peux apporter aussi bien le réconfort que les soins à une PVVIH quel que soit ton âge ou ton niveau d'éducation. Voici quelques suggestions pratiques sur la façon dont il faut s'occuper des besoins physiques, émotionnels, et spirituels des PVVIH.
Soins physiques
- Essayer dans la mesure du possible de garantir une vie normale à la PVVIH. Tant que la personne a la force, elle doit manger à la même table que le reste de la famille, s'asseoir dehors et saluer les passants, et être proche du reste de la famille lorsqu'ils sont à la maison. Si la personne est trop faible, la transporter sur une chaise ou un matelas/natte à l'endroit où le reste de la famille demeure pour que celle-ci puisse s'intégrer.
- Rendre l'entourage le plus confortable possible. S'assurer que la chambre est grandement ouverte (porte et fenêtres) pour laisser l'air circuler. Garder le lit confortable - mettre un plastique et ensuite couvrir avec un pagne ou un drap pour garder le lit sec et propre. Laver les draps dès qu'ils sont mouillés ou sales et les faire sécher au soleil. Garder les effets importants à la portée du malade couché y compris l'eau bouillie pour la boisson, un récipient et un torchon pour les crachats, une bassine pour les selles et l'urine, une radio et une Bible pour la lecture.
- Prendre soin de la peau de la personne en la lavant avec un peu de savon et de l'eau. Frotter de la lotion ou vaseline sur les parties de la peau et les os qui sont en contact avec le lit pour éviter les éventuelles plaies.
- Préparer des repas riches pour le patient. Chaque jour, le patient doit avoir quelques légumes et des fruits, de la bouillie, du tô, des bananes, du haricot ou des œufs. Ecrase la nourriture et lui donner en morceaux 3-5 fois/jour. Bien que ces aliments soient un peu plus chers, une nutrition appropriée est nécessaire pour maintenir la personne saine. Un groupe de jeunes de l'église peut aider à servir les PVVIH au sein de leur communauté en plantant et en entretenant un jardin pour obtenir des légumes et des fruits.
- S'assurer que le patient sort de son lit aussi souvent que possible. Aider le patient à se déplacer sur une chaise ou à marcher afin de garder ses muscles solides. Si le patient ne peut pas quitter son lit, l'aider à s'asseoir, soutenu par une couverture ou un coussin si nécessaire. Le patient doit respirer profondément pour éviter la pneumonie.
- Traiter les symptômes et infections qui surviennent.
- Donner beaucoup d'eau et de bouillie pour remplacer le liquide perdu par la diarrhée. Si le patient fait beaucoup de diarrhée lui donner de l'ORASEL disponible dans les cliniques, pharmacies boutiques etc... Mélanger un litre d'eau bouillie et refroidie avec un paquet d'ORASEL et bien remuer. Après chaque diarrhée, donner un gobelet d'ORASEL à l'adulte. Les enfants en dessous de deux ans doivent boire 1/4 à 1/2 gobelet après chaque diarrhée. Si ORASEL n'est pas disponible, prendre un gobelet d'eau bouillie et refroidie et ajouter 2 cuillérées à café de sucre et 2 pincées de sel. Bien mélanger le tout et donner en lieu et place de l’QRASEL.
- Pour les plaies de la bouche et de la gorge, rincer les plaies avec du sel ou de l'eau de citron. Ensuite, appliquer ‘Gentiane violet’ sur la plaie avec un peu de coton ou avec un torchon propre fixé à un petit bâton.
- S'assurer que la personne prend régulièrement les médicaments prescrits par le docteur, surtout ceux contre Ia tuberculose.
- Aider à prévenir le palu en s'assurant que la personne dort sous une moustiquaire la nuit. Vider toute eau stagnante dans les trous aux alentours de la maison du patient.
- Amener immédiatement le patient à la clinique si
- son corps est trop chaud, la température trop haute.
- le patient ne boit pas plus d'une fois par jour.
- il 'y a des plaies sur le corps ou la bouche et qui ne disparaissent pas avec ‘Gentiane violet’
- il tousse beaucoup.